The land of Oz

Beaucoup trop de fun dans la vie

Beaucoup trop de fun dans la vie

« J’ai réalisé mon plus grand rêve… C’était incroyable comme sensation ! » Avant, quand j’entendais ça, j’étais un peu en mode « Come oooooon guys !!! » (oui, quand je suis exaspérée, je suis exaspérée en anglais, tppt (tu peux pas test)). C’est un peu comme toutes les femmes qui te racontent que leur « but » de vie de femme, c’est leur enfant. Ça te laisse incrédule et tu souris de façon condescendante en hochant doucement la tête. Fort bien.

ET POURTANT. J’étais bien jeune et détendue et décomplexée de la marinière (oui, alors au début j’ai voulu dire du slip mais je ne veux pas que mon blog soit catalogué ainsi). Car figurez-vous donc que la semaine dernière, après des jours et des jouuuuuuuuurs à trimer sous le soleil avec ma carriole à chercher un stage, j’ai RÉUSSI  J’ai obtenu ce dont je rêvais depuis petite (depuis que j’ai 10 ans, non parce qu’à 3 ans, concrètement, ton rêve c’est ta tartine de nutella tu sais). J’ai enfin obtenu le Saint Graal. J’ai ouvert la porte du donjon. J’ai traversé l’Atlantique à la nage. Bon, pour faire court: j’ai obtenu un stage d’un an, à l’étranger, en Australie. Ce qui me fait fichtrement plaisir car je rêêêêêêêêve de partir longtemps et loin depuis longtemps et loin.

Et je dois dire que ce que j’ai ressenti à ce moment-là était assez incroyable. Oui, je te vois hocher la tête de façon condescendante devant ton ordinateur, lecteur (eur eur eur eur).  Tu as l’impression d’avoir accompli un truc qu’il faut crier à la Terre entière, alors que ça ne te concerne que toi, et ton petit nombril (ou ton gros nombril, non je ne discrimine pas les nombrils, NON). Quelque chose de si fou que tu ne sais pas ce qui est le plus fou: d’avoir réussi à obtenir ce que tu voulais autant, ou ce qui t’attends là-bas, à Sydney, pendant tant de temps ! THE WORLD IS A NEW PLACE BRO. Et ça, c’est vraiment quelque chose que je conseille de ressentir une fois dans sa vie. Bon j’ai pas versé ma p’tite larme mais presque… Okay c’est bon, J’AI versé ma petite larme… I mean, come ooooon, right ?
Je ne sais pas pourquoi mais toutes ces émotions fortes vont bien avec cette délicieuse chanson de Bakermat que j’ai découverte au gré de mes (nombreuses) errances sur la toile.

PS: car je sais que la blogosphère cosmique rêve de suivre mes aventures en presque direct, et parce que mon agent est déjà dé-bor-dé par les feedbacks des lecteurs qui déplorent mon départ, je te donne cette adresse lecteur: ici. Don’t be afraid. C’est juste moi encore, qui parle. Trop. De kangourous. Riiiiiight.

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Vous prendrez bien des madeleines ?

AL (33)

Copyright Ms.A-L, Montpellier, Summer 2012

Il y a des moments comme là, tout de suite, maintenant, où j’ai envie d’être une petite fille qui pique-nique dans les maïs avec ses grands-parents en Normandie, qui construit des cabanes dans les plantes chez ses grands-parents, de courir dans le sable, de dévaler une dune, de prendre l’avion, de donner à manger à un bébé (?) (c’est reposant), de manger une tarte aux cerises un jour de Printemps avec toute ma famille, dehors, d’aller en Normandie et d’inspirer et expirer doucement, de dévaler une piste de ski et de sentir le vent fouetter mon visage, d’être sur les quais à Paris, d’avoir 10 ans et de ne me soucier de rien de très grave à part la suite d’Harry Potter, d’éclater de rire sans raison avec mes amis, de revivre ma rencontre avec mes meilleurs amis, de chercher de nouveau le regard de mon papa quand j’ai gagné mon championnat d’orthographe en CE1, d’appeler ma maman pour lui dire que je suis sous-admissible à l’ENS, de prendre mon frère dans mes bras, de prendre l’apéro avec ma famille chez mon oncle et ma tante dans le Sud-Ouest, de sautiller dans la rue en revenant du conservatoire le vendredi soir, d’essayer une robe qui deviendra l’une de mes favorites, de manger des sushis, de prendre le train, de dormir dans la voiture, d’être dans mon lit quand il pleut, de parler sans pouvoir m’arrêter, d’être émerveillée par quelqu’un sans raison, d’écouter les chansons que j’aime, d’aller à Rome avec Sarah et ricaner bêtement au Vatican devant les peintures de la Basilique Saint-Pierre, de faire des cours de théâtre à Massillon, de prendre un vin chaud à Saint-Martin… et d’autres choses encore.

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Méditations du Mercredi matin

La princesse qui voyait la vie du côté Chewbacca

La princesse qui voyait la vie du côté Chewbacca

Eh oui, nous sommes bien Mercredi matin, car il est minuit. On m’a appris ça à l’école primaire.

J’ai remarqué que le furor poeticus me surprenait toujours quand j’étais surchargée, à l’ouest, et très fatiguée. En somme, vous l’aurez compris, je suis la plus grande artiste que WordPress ait pu héberger.

Trève de bavardages. J’aimerais vous raconter comment ma connexion internet a sauté alors que je devais envoyer un document urgent, que j’ai du traverser Reims à pieds pour pouvoir aller chez une gentille amie compatissant à mon malheur, vous raconter à quel point l’implantation de l’Oréal Kids en Asie du Sud-Est peut me fasciner à des heures pareilles, mais il n’en sera rien.

Ce post pourrait être dédié aux petites choses de la vie agaçantes. Vous savez, ces choses qui font que vous avez envie de pleurer d’un coup car vous êtes fatiguée, ou de rire nerveusement car vous être fatiguée nerveusement parlant, ou de danser la macarena car c’est juste comme ça que vous manifestez votre mécontentement. Il pourrait. Mais il en sera (presque) autrement.

Car ce post sera dédié à une notion très importante dans la vie: la relativité.

Dans le livre « The Perks of Being a Wallflower » (« Le Monde de Charlie » en français), Stephen Chbosky écrit: “I think that if I ever have kids, and they are upset, I won’t tell them that people are starving in China or anything like that because it wouldn’t change the fact that they were upset. And even if somebody else has it much worse, that doesn’t really change the fact that you have what you have.”
J’ai trouvé ça très juste ; il ne suffit pas d’être, dans la vie, aveuglé par les bons sentiments pour se sentir mieux d’un coup. Je pense que quelques clés de relativisation-des-sentiments-complexes-ou-au-contraire-très-simples  peuvent aider. Quelques exemples:

  • Je suis agacée parce qu’un jeune homme ne répond pas rapidement (càd moins de deux heures) à mes textos.
    Ce que je pense: Hey mais en fait j’ai sûrement dit ou fait un truc de travers qui a fait qu’il est allé voir une fille super cool et que du coup il est parti vivre en Micronésie car il voulait un jardin rempli de palmiers.
    La réalité: C’est un mec. Point.
  • Je suis agacée parce que j’ai mis mon pied dans une flaque d’eau, qu’il neige et qu’il fait froid, et qu’il fait nuit, et que prout.
    Ce que je pense: la phrase précédente.
    La réalité: c’est une flaque d’eau. Tu vas rentrer chez toi, et manger un pancake sous ta couette. Et tout ira mieux.
  • Je suis agacée parce que j’ai le temps de ne rien faire tellement j’ai trop de boulot de la mort qui fait mal à la tête.
    Ce que je pense: je ne vais pas pouvoir sortir, ça fait vieille fille de pas sortir? Est-ce que je perds mon temps? Est-ce que c’est ça « être jeune »? Pourquoi ça me fait penser à la prépa, hein, pourquoi?  ET MA CÉSURE?
    La réalité: sort toi les doigts de l’arrière train, et au boulot. Ça ira mieux dans trois semaines.

Je pourrais continuer longtemps, sur divers sujets. Évoquer la craie qui crisse sur le tableau noir, les lacets qui se prennent dans tes pieds, s’apercevoir qu’on a oublié sa carte bleue en ayant déjà fait ses courses… Mais l’idée ici, c’est de se dire qu’il faut voir le verre à moitié plein. Alors oui, ça fait niais, ça fait fifille qui écrit des romans à l’eau de rose sur son ordi Asus au processeur super cool à minuit, ça fait fille qui écoute Pink Floyd alors qu’elle est déjà un peu dans la lune naturellement, mais, ce soir, j’ose le dire ! Voyez le verre à moitié plein !
Il neige ? C’est joli ! Il fait froid ? C’est l’Hiver ! Vous avez une mauvaise note à un exam? La Terre tourne encore!
J’applique cette théorie à ma vie depuis quelque temps, et j’ai observé qu’un nombre croissant de personnes commentaient mon aspect positif. Car en plus d’avoir les joues légèrement roses naturellement, j’ai un aspect positif. Autant vous dire qu’on me capte plutôt rapidos dans les couloirs de l’école ! « Ah Garance, la fille aux joues roses et à l’aspect positif, oui, bien sûr ! Elle fait pas du market? »
Donc soyez positifs, qu’on fasse un club-de-gens-positifs-plus-qu’avant-qui-se-sont-rencontrés-sur-Wordpress-et-qui-iront-à-Disneyland. Parce que moi, j’ai hâte.

Ce grand n’importe quoi du Mercredi matin minuit trente (maintenant) était sponsorisé par Garance. Thank you for listening.
Edit: il est 9h34 du matin, je suis à l’école. Le cours a été annulé 40mn avant, donc quand j’étais en chemin. Mais vous savez de quel côté je vois la vie ? Coca-Cola. Zéro, même. (Non parce que Daniel Craig, voilà, après après voilà)

James Franco qui voit le verre à moitié plein. Parce que ça ne fait jamais de mal sur un blog.

James Franco qui voit le verre à moitié plein. Parce que ça ne fait jamais de mal sur un blog.

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Des choses cheloues mais belles tavu

Ou une traduction du « Le beau est toujours bizarre. » de Baudelaire. I’m sorry, you’ve been ESCized.

Pour clôre une absence involontaire de ma part (SNCF style) sur ce blogue, j’ai l’envie de faire un petit diaporama des choses cheloues, mais cools, ou juste dérangeantes que je trouve sur Tumblr internet.

tumblr_mjbqar6uL51qz6f9yo1_500Si toi aussi ta tête, c’est le désert du Nevada, fais comme la madame: des zolies nattes pour aller danser.

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No comment actually.

albert in fuzzy slipper
Albert in fuzzy slippers. Je ne sais pas vous, mais cette image me fait relativiser. J’ai l’impression tout de suite que, moi aussi, je pourrais devenir analyste financière et changer le monde de la banque. Oui, j’ai cette impression.

break in case of fabulous
I mean, come on !

c'est joli
Embrassons-nous dans un champ, sous une pluie d’astéroïdes, en se regardant dans ce qui s’apparente à une loupe-miroir.
Exciting.

edgar allan po
Edgar Allan Po, le so very grumpy cat des khâgneux.

il y a baleine sous caillou
Il y a baleine sous caillou. Car il y a anguille sous roche, c’est tellement déjà-vou. (déjà-vu dit à l’anglo-saxonne)

la cuteness de l'écureuil
Oh oh oh, someone’s hungry.

mentally dating a celebrity
Les photos bizarres que tu enregistres quand même car parfois tu te sens visée. Ou la phrase la plus longue de ce blog.

here comes the sun
So Tumblr. Quelqu’un m’explique l’idée ? Les gars, je vais écrire « here comes the sun « sur un bout de papier, le mettre dans des branches et prendre une photo. Je vais mettre un ptit effet romantique et je vais épouser ma copine sur une charrette à Seattle. Pourquoi?

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Les montages devant lesquels tu hésites entre l’extase devant tant de maîtrise de la pop culture, et les pleurs. Et l’envie de tacos.

chaton apeuré sous acides
Ma préférée ❤

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Image maker

J’ai toujours admiré les cinéastes pour quelque chose que je ne sais pas faire: organiser l’image. Si j’ai, effectivement, un bon sens de l’image, je suis incapable d’en faire quoi que ce soit. Mes tentatives de « construction » sont souvent brouillons, désordonnées – je n’en suis jamais pleinement satisfaite.
Aussi, je suis souvent soufflée devant un film qui correspond parfaitement à une certaine idée que je me fais du monde. C’est par exemple le cas avec « Moonrise Kingdom » de Wes Anderson, qui semble crier un amour immaculé à l’argentique, aux tourne-disques, et au désuet comme on l’aime.
Et je suis d’autant plus soufflée quand un film parfait, esthétiquement parlant, est appuyé par une musique non moins agréable.

C’est pour ça, que, sous vos yeux ébahis et avides de lire mes somptueux écrits, j’ai décidé de revenir sur quelques bandes-originales qui m’ont particulièrement marquée, abstraction faite des comédies musicales.

  • Amélie Poulain


Je veux bien essayer de concevoir l’hypothétique embryon d’hypothèse que quelqu’un ne puisse aimer ce film, mais il faudrait m’expliquer, alors, comment on peut ne pas aimer cette B.O… C’est tout ce que j’ai à dire sur le sujet. (Garance catégorique, it continues)

  • Les B.O de mon enfance (NB: sans Disney)


« L’histoire que nous allons avoir l’honneur et le plaisir de vous conter est une histoire absolument véridique. Parfaitement, elle est véridique ! Elle m’est arrivée à moi. Et à d’autres en même temps. »

  • In the Mood for Love

Moi quand j’entends cette musique, j’ai envie d’aller à Shangaï, d’apprendre à chanter, et de faire du bateau. Tout simplement.

  • Les films de Tarantino en général, Django en particulier


Il y a, en plus, cette chanson bien swag qui te  donne envie de shaker ton booty (enfin, pas trop, mais fallait le dire):

  • Pitch Perfect

Je ne loue pas particulièrement l’esthétique du film (quoique très très sympa), mais les chansons sont un petit mix de mon amour pour Glee, les comédies musicales, toussa, toussa. Je mets juste la chanson avec les cups car elle est juste über-koul:

  • The Boat that Rocked

Quand tu entres en hypokhâgne, que tu viens de t’acheter une jupe années 60, et que tu rêves de fréquenter un Jean-Paul Sartre, oui, cette B.O te plaît. Et elle continue à te plaire ensuite, d’ailleurs.


  • Little Miss Sunshine

La B.O m’a fait penser au chanteur Beirut, que j’aime énormément aussi – on retrouve vraiment le même genre, tmtc.


à quelques exceptions près…

Evidemment, cette liste n’est pas exhaustive, mais vous vous imaginez bien que j’ai une vie à côté, des tomates à planter, et des avions à prendre. (en vrai, je trouve que cette liste est déjà pas mal)

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De l’amitié

demoiselles de rochefort

[J’ai d’abord voulu mettre « Les Copains d’Abord » en titre, puis je me suis souvenue que je n’aimais pas Brassens. Eh ouais.]

Si je devais écrire une lettre à mes amis, je leur écrirais ça. (ce qui n’est pas très courageux de ma part, car je sais pertinemment que tous mes amis ne liront pas cette lettre, puisque mon blog ne bénéficie pas encore d’une aura internationale-de-la-galaxie-entière)

Mes petits loulous,

Parfois, souvent, tout le temps, H24, même quand je dors… Mes pensées s’emmêlent, et mon cerveau ne cesse de s’agiter. Je suis un peu Lamartine dans la tempête, version moins gnangnan, donc un peu Lamartine/Jack Sparrow dans la tempête.
Je suis capable de ressasser des milliards de choses, d’analyser en détails tout ce qui passe dans ma vie, et de me poser mille questions toutes plus inutiles les unes que les autres.

Mais, dans ces moments de doute immense, vous vous doutez sûrement qu’une chose revient fréquemment: mes amis. (vous, donc) J’ai toujours eu du mal à concevoir qu’on puisse être seul(e). Par « seul(e) », je n’entends pas ici en couple, ou marié(e), ou paxé(e), ou en concubinage (c’est bien Garance, tu connais bien les différents régimes), mais j’entends seule par non accompagnée… J’ai toujours eu une pitié immense (quoique non condescendante) pour les gens qui n’avaient pas d’amis. Je me souviens même qu’au primaire et au collège, je m’étais fixé pour mission d’aider une fille un peu associale de ma classe à trouver des amis. Dans le même registre, lorsque mon petit frère est entré au CP, je ne supportais pas de le voir seul les premiers jours, et je l’avais donc pris par la main, pour l’aider à rencontrer des gens. Ne me lancez pas de fleurs non non, c’est tout naturel.
Pour moi, les amis, c’est un peu comme l’air qu’on respire, c’est hyper-important. (Oui, une de mes plus grandes inspirations est Jean-Claude Van Damme, mais, ça, vous le savez)
Ce qui me frappe avec l’amitié, c’est que, contrairement à l’amour type « big luv avec mon keum », c’est purement désintéressé. On ne devient ami pas ami avec quelqu’un par nécessité. On en a juste envie. Il ou elle est sympa, on a des choses à dire, on sent qu’il y a un feeling ( a good feeling, yeah), et que les fous-rires to come sont innombrables.
Je pense d’ailleurs que c’est pour ça que la perte d’un ami peut être très douloureuse à vivre ; c’est un peu comme une « vraie » rupture, sauf que c’est pire, puisqu’on attendait pas grand chose en retour (un peu de pain sec, et de l’eau, éventuellement) De fait, un des pires sentiments du monde, à mon sens, est de commencer à sentir (admirons ici le magnifique déploiement d’un champ lexical) qu’un ami ne nous intéresse plus vraiment, qu’une relation s’étiole…

Tout ça pour dire que je vous love, mes koalas. C’est parce que, tous, vous me faites un peu réfléchir, vous me confrontez parfois nécessairement à mes bêtises, vous m’ouvrez les yeux when it’s getting dark, too dark to see (OoooOOOOoOOOh), et puis vous savez cuisiner, pour la plupart. Vous me parlez de choses intéressantes, vous êtes beaux, jeunes et gentils, vous avez l’avenir devant vous, et puis vous avez tous envie que je sois votre wedding-planner (comment ça, j’ai forcé quelqu’un?).  Et vous me faites relativiser. When I find myself in times of trouble, my friends come to me et je me dis « what would they do ? »

Kiss kiss love love, et thanks to you all !

G.

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« J’me suis trompée d’époque »

motto
Cette phrase, je l’entends beaucoup trop pour trouver ça normal.

Et ça me rassure, d’une certaine façon. Car j’ai toujours trouvé ma génération assez étrange, vue de l’extérieur l’intérieur.
Un reportage TF1 ou France 2 nous décrirait probablement comme une « Génération Y« , « ultra-connectée » et peut-être un peu trop; ceci n’est pas totalement faux. Mais je vois plutôt dans cette génération une certaine désillusion, une amertume, qui ne colle tout simplement pas avec notre âge.

On nous bassine avec des idées toutes faites et un peu neuneus depuis qu’on est petits. Ainsi, les « années lycées » sont censées être un délicat mélange entre une nouvelle liberté et un carcan familial encore présent, les « études sup' » sont censées te faire entrevoir tous les plaisirs de la vie et te laisser voler de tes propres ailes (comme Garou et Céline dans « Sous le Vent »)… And so on. Tout ça semble super facile. Comme s’il s’agissait de débarquer, d’installer ses affaires, et de suivre le mode d’emploi.

Alors que, moi, petite Garance, j’entrevois quelques autres petites choses qui me dérangent. Du coup, j’étais pretty much contente de découvrir, aux hasards de la toile et de la blogosphère (c’est là où je fais mes plus longues randonnées, il me semble), une émission de France Culture joliment intitulée« 20 ans et des poussières ».
Elle met le doigt de façon très juste, et jamais caricaturale, sur ce qui anime ma génération. L’individualisme, le « devenir-adulte » – qui est, en France, l’un des plus anxiogènes au monde… Et tant d’autres choses.
C’est dit de façon pas bête du tout, sans pathos, avec beaucoup de recul. (Et puis, le p’tit bonus non négligeable, c’est le générique, qui n’est autre que le remix de la fameuse chanson d’Asaf Avidan, par Wankelmut.)

Après avoir écouté cette émission, je comprends mieux la fascination (justifiée) des gens de mon âge pour Steve Jobs. Il était porteur d’une histoire, d’un mode de vie, qui vient complètement contrecarrer les non-idéaux de ma génération. Dans son discours à Stanford, il dit: « When I was 17, I read a quote that went something like: « If you live each day as if it was your last, someday you’ll most certainly be right. » It made an impression on me, and since then, for the past 33 years, I have looked in the mirror every morning and asked myself: « If today were the last day of my life, would I want to do what I am about to do today? » And whenever the answer has been « No » for too many days in a row, I know I need to change something. »

Et je pense que si cette génération « merde » autant, c’est parce que, justement, elle n’a pas la force de changer quelque chose parce que ça lui fait plaisir à elle. Il faut que ça fasse plaisir aux autres -plus ou moins inconsciemment.

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La neige n’est pas sexy

envie de ski

Le ski, c’est toute ma vie.
Nan, le ski c’est une-semaine-dans-ma-vie-depuis-que-j’ai-6-ans-et-encore-pas-tous-les-ans. C’était exagéré, dirons-nous.

Vous l’auriez compris, il neige. Votre fil d’actualité Facebook (et non pas « newsfeed », bien trop overrated) est envahi de photos de neige, vous incitant ainsi à faire le tri dans vos « amis » le plus vite possible.
Mais aujourd’hui, oui, aujourd’hui même, j’ose lancer une question polémique: à quoi sert la neige, à part skier (ou snowboarder, ou luger, enfin du moment que tu as la passion du ride, je te kaïffe, ô lecteur) ?
Passée l’euphorie des premiers jours de neige « en ville », une réalité s’empare vite de votre personne: la neige, ça devient vite chiant-chiant. C’est tout zoli tout blanc le matin, on a presque envie de se lancer dedans et de remuer ses bras et ses jambes en cadence. Et puis tu sors de cours, il fait nuit, tu fais la gueule, et la neige s’est transformée en… gadoue. Ô non. Tu as eu la mauvaise idée de mettre tes Clarks, chaussures à la semelle… en gomme. (j’ai de graves problèmes dans ma vie)

D’où mon point: la neige n’est utile que pour skier, et, éventuellement, embellir le paysage environnant. Par là, elle confère un air pseudo-romantique à n’importe quel immeuble bébête ou construction en fer forgé.
Cela m’a donné envie de faire un petit résumé de ce qui me marque au ski, à chaque fois que j’y vais.

Il y a déjà plusieurs sortes de skieurs. 
Le skieur stabilo: le skieur qui est en combinaison fluo de haut en bas (ou de bas en haut), et qui, du coup, se réverbère sur la piste, te permettant ainsi d’admirer son ravissant déhanché lorsqu’il dévale la piste. Car le skieur stabilo est généralement un homme. Moustachu. Chexy, donc. (et un peu québlo dans les années 80, mais nous n’en dirons rien)
Le skieur je-suis-trop-fort: « Mate ma godille parfaite ! » semble-t-il lancer à tous les petits débutants qu’il croise -et double- sur son chemin. En vérité, il ne mérite qu’une seule chose: participer pendant une semaine à un cours de Flocon. Ça, c’est de la vengeance façon Rossignol. (notez cette délicate référence au monde du sport)
Le skieur « j’ai une doudoune Moncler mais je ne sais pas skier »: Contrairement au skieur stabilo, ce skieur est généralement une skieuse.  Lors de mon dernier séjour au ski, j’ai eu l’immense chance de me fracturer l’épaule. Cela  fut fort déplaisant. Mais cela me permis de poser mon noble derrière en terrasse (de bassitude, et pas d’altitude, mais avec de l’attitude), et d’observer les skieurs arrivant à la station. Mon attention s’est rapidement portée sur deux skieuses -mère et fille- vêtues de la même doudoune noire, en vinyle, Moncler. Curieuse, j’attendais donc de les voir descendre… Je ne fus pas déçue. Disons qu’un hippopotame qui aurait chaussé des skis eût été capable de danser la macarena, à leur place. Comme quoi, ma brave dame, le règne des apparences étend ses frontières jusqu’à nos loisirs innocents en montagne, si ça n’est pas malheureux.
Le skieur « restaurant d’altitude »: Généralement, le commun des mortels apprécie le ski aussi car, mine de rien, ça permet de se dépenser et brûler les calories superflues (que le marouflage de stickers le dimanche n’a pas su éliminer). Mais le skieur d’altitude, lui, aime poser ses fesses et manger ses saucisses-frites à 15e all week long. Skier pour redescendre. Une fois dans la journée. Ça se vaut, non?

Evidemment, dans cette typologie, j’aurais pu inclure les moniteurs de ski – soit très sexy, soit très, disons, gentils.  Aux lèvres blanchies par le stick à lèvres (audacieux).
Mais il ne faudrait pas en oublier les essentiels du ski:
La bouffe:  On skie toute la journée, on se dépense, on a bien le droit d’être fatty fat le soir, hein. Tartiflette, fromage fondu, et autres divinitudes nous permettent d’oublier le chagrin de la plaque de verglas. De façon conviviale et décontractée.
L’outfit: Plusieurs choses à distinguer dans l’outfit au ski. Tu marches comme un pingouin atrophié, avec les chaussures qui pèsent ton poids. Tu es habillé comme si tu avais pris 15 kilos, et généralement avec des touches de couleur improbables. Tu as un bonnet péruvien dont tu es très fièr(e), et qui volette délicatement au vent lorsque tu 
descends les pistes à toute allure (ça ou l’aimable bruit de l’étiquette « flosh flosh flosh flosh »)
La glisse: qui est quand même le principe de base. Je ne suis pas une grande sportive, mais si j’aime autant le ski, c’est parce que je prends un plaisir vraiment immense à avaler les pistes. Ce que je viens d’écrire semble absolument logique. Mais je tiens quand même à l’exprimer.
Les cartes postales kitsch: Elles sont, certes, présentes dans tous les lieux de vacances. Mais, au ski, les créateurs de carte semblent se surpasser, à coup de strings multicolores, slips-très-moulants-fluo, de nudité subtile et de jeux de mots graveleux (comme « Sexy les hommes des neiges! » (véridique)), et j’en passe. Il faudrait peut-être songer à dédier un scrapbook aux cartes du ski.
Les télésièges –ou la peur du débutant: 
Il faut arriver à s’asseoir élégamment sur le télésiège. Puis il faut réussir à descendre (pas élégamment, descendre tout court). Puis il faut réussir à aller dans la bonne direction en sortant (et pas tout droit dans le premier skieur venu). Ne parlons pas du si joliment nommé tire-fesses, qui demande une bonne maîtrise de tout plein de choses très compliquées. Surtout, lorsque le télésiège s’arrête en pleine course, vient le moment qu’on attend tous: refaire Les Bronzés font du ski. Tout le monde a bien entendu -voir chanté- « Quand te reverrai-jeeeeeeeeuuuuuuuuuuhhhh pays merveilleuuuuuuux ? » depuis un télésiège à l’arrêt. Comme tout le monde a déjà vu pléthore de pauvres petites personnes perdre leurs skis, et autres accessoires, depuis les hauteurs du télésiège. Drame que de devoir descendre chaussé(e) d’un seul ski.

Je pourrais continuer longtemps, tant la passion de ce sport m’étreint – je songe d’ailleurs à commenter les prochains JO d’hiver, pour que le monde profite de mon expertise à ce sujet. Mais je pense que chacun a son paradigme du ski. Chacun kaïffe des choses différentes. 
Et c’est ça la beauté du monde, baybay.

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Where do you come from ?

paris paris paris paris

Ça semble assez logique: on a tous une ville d’origine, un village, un champ, une maison-sortie-de-nul-part, un lieu.
Mon lieu de départ, là où tout a commencé (enfin, là où j’ai commencé), c’est Paris.
Je ne m’étais jamais rendu compte à quel point j’étais parisienne jusqu’à que je quitte Paris – c’est assez bête, vous me direz.
Auparavant, la seule chose qui me renvoyait à ma ville de l’extérieur étaient les yeux des américains s’écarquillant lentement quand je leur disais d’où je venais: « Oh, Paris ? Really ? The city of Love ! » The city of Love. En faisant abstraction des petty streets, des serveurs mal aimables, et des odeurs de transpiration dans le métro – peut-être. Voilà ce que je me disais, moi qui ne rêvait (et rêve toujours) que de les rejoindre outre-Atlantique.
Et puis un jour, j’ai déménagé de Paris. Choc s’il en est pour quelqu’un habitué à vivre dans cette ville – et qui n’a jamais rien connu d’autre. Qui ne dit pas Paris dit donc… province. Point de mépris ici de ma part, mais seulement quelques petites appréhensions – fort compréhensibles pour la  très jeune femme que j’étais. (et que je suis, just to make things clear) S’ouvrait à moi un futur plein de champagne, et de Champagne. Et de cathédrale. Et de tramway. On a connu plus excitant comme premier déménagement.
Il m’a fallu ce choc, ce déménagement, pour comprendre que j’étais vraiment amoureuse de Paris. Et que tous les gens que je rencontrais dans ce nouveau lieu -si étrange, si morne- l’étaient également de leur « lieu d’origine ». Je me suis sentie un peu bébête. C’est à 20 ans que j’ai appris qu’effectivement, c’est quand quelque chose n’est plus là qu’on se rend compte qu’il nous manque.
D’un seul coup, tout me revenait à la figure: le brouahah du Marché d’Aligre, les terrasses de Bastille, l’odeur de mon appartement, la rumeur de la ville, douce berceuse, le métro aérien (que j’ai toujours trouvé sublime), la beauté de Notre-Dame, les quais, la Seine, les dédales de rue, la vue depuis Beaubourg, pouvoir marcher sans croiser personne de connu, les mouettes de l’Arsenal, les brunchs au B.I.A, les bars entre amis à Saint-Michel, les longues balades à pieds pour « évacuer » en sortant de cours en prépa… Tout. Je me trouvais bien désemparée devant les magasins fermés le midi, tôt le soir, et les rues désertes le week-end ou tard le soir(j’insiste sur le « désertes »). Il manque donc quelque chose… De la vie.
Et ça m’a fait du bien, finalement. Car il est, je pense, toujours bon de se confronter à autre chose, de sortir de chez soi, et d’arrêter de sans cesse comparer « chez moi » à « là où je suis maintenant » (même si cette étape s’avère nettement plus difficile que prévu)
Il m’arrive parfois, dans mes périodes de long exil, d’être émue en voyant apparaître la petite tête verte de ma chère Bastille on a TV screen, et de songer que pour moi, c’est avant tout un lieu de rendez-vous qu’une image sans âme retransmise à travers la France… Et puis je prends le train, et ça va mieux.

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Marguerite, Céline, et Roland

chaton sous acides, part II
Peut-être vois-je en ce chat une métaphore de la prépa… Ou pas.

Marguerite, Céline, et Roland,*  ou l’article qui vous dira tout sur les joies, les désespoir, et tout le reste, de la prépa. Littéraire, qui plus est.
J’ai longtemps voulu écrire sur la prépa, mais j’ai toujours trouvé que je manquais de recul par rapport à tout ça. Aujourd’hui, ça fait presque deux ans que j’en suis « sortie » (ça sonne un peu cure de désintox, hein)… et j’ai décidé d’en faire profiter le net. Pour changer de mon cercle de proches. (spéciale kassdédi)

La prépa. Ca sonnait glorieux en terminale. En terminale, j’avais une obsession: mes notes. Et par conséquent, j’avais une seconde obsession: mon dossier. Oui, moi non plus, je n’aurais pas voulu me rencontrer en terminale.
Ce fameux dossier envoyé, c’est là que commence l’histoire – comme celle de beaucoup d’autres « prépateux », vous vous en apercevrez (ou vous vous en êtes déjà aperçu): « Je ne savais pas quoi faire, donc j’ai fait une prépa. »
Et puis donc, après un bac obtenu généralement avec mention (je n’ai croisé PERSONNE en prépa sans mention au bac), vous débarquez, tout joyeux et tout effrayé, un beau matin, dans un lycée – peut-être loin de chez vous, peut-être dans la même ville… Mais qui vous paraît bien loin des « années lycées » et de leur supposée décontraction.
Tout le monde s’échange des regards plus ou moins craintifs. Tout le monde s’attend plus ou moins à croiser des bilingues latins, des rats de bibliothèques, sortis pour l’occasion.
Mais que nenni. On s’aperçoit rapidement que les gens sont « normaux », qu’ils sont aussi flippés que vous, que des têtes ont l’air vraiment sympas, et que tout ça, finalement, ça ne fait pas trop trop peur.
Le discours du proviseur, quoiqu’un peu alarmiste (« On ne redouble pas sa première année ! » « Le concours ! » « Il faut travailler ! » « Soyez les meilleurs ! »), ne vous alarme pas plus que ça: travailler, vous aimez assez.

L’année d’hypokhâgne commence donc tranquillement. On se prête rapidement au jeu des dissertations en-veux-tu-en-voilà, des khôlles si terrifiantes au début (« Euuuuuh…. *balbutiement-rougissement*… Alors euuuuh, Stendhaaaaal… »), des devoirs qui n’en finissent plus. On se sent un peu noyé, puis on apprend vite que la clé, c’est l’organisation, et on semble tout maîtriser. Ou, en tous cas, on fait tout pour bien faire !
Ce que j’ai retenu de cette année d’hypokhâgne, ce ne sont pas les discours parfois un peu brutaux des profs (« C’est nul. »), ni la pression permanente que j’avais sur les épaules… L’hypokhâgne, je l’associe avant tout au plaisir. Au plaisir d’apprendre sans arrêt. De sortir de cours et d’avoir l’impression d’être en capacité de rédiger une thèse sur l’importance des fourmis au Moyen-Age. Le plaisir d’écouter ces professeurs, véritables puits de sciences, souvent passionnés par leur matière. Le plaisir de se sentir poussée à aller plus loin. Le plaisir de rencontrer de véritables amis qui ne sont, certes, pas tout à fait normaux, mais qui sont néanmoins très appréciés en temps de crise hypokhâgneuse. (car il y en a, autant le dire)
Aussi vite que l’éclair, la fin de l’année arrive. Le second concours blanc laisse maussade. On préfère ne pas trop y penser. On jette un coup d’oeil, l’air de rien, aux formations proposées à la fac (pourtant récusée par l’ensemble des professeurs), « au cas où ».  Et puis le conseil de classe, ça y est, la khâgne.
Le tourbillon  reprend, peut-être dans un établissement différent, mais avec une pression supplémentaire, et plus menaçante: celle du concours. Y arrivera, y arrivera pas ? Qu’est ce qu’on fait après ? Autant de questions inévitables, mais à mon sens utiles. Il faut se perdre un peu pour arriver à retomber sur ses pieds.
Après une année qu’on passe -il faut bien le dire- coupés de tout, et de toute réalité opérationnelle (stage ? job ?), on arrive au concours. On donne tout ce qu’on peut – pas trop le choix.
On attend, patiemment. On est surpris, heureux, ou désolés (ou les trois à la fois). Mais c’est fini. Pour de bon.

Mon histoire personnelle a mis en avant quelque chose de fort désagréable: les effets secondaires de la prépa peuvent être assez forts. Et peuvent durer assez longtemps. L’impression de ne pas savoir où on est, ce qu’on fait, ce qu’on devient, comme ça, sans travail. (Faute, peut-être, à un passage en khâgne dans un meilleur lycée)
Mais on retombe sur ses pieds. On reprend la vie normalement, c’est-à-dire équilibrée: on fait du sport, on sort régulièrement, on rencontre de nouvelles têtes. Et même si des regrets peuvent venir effleurer notre délicat cerveau de temps à autres, on est heureux de l’avoir fait, d’en être sortis, et d’avoir pu disserter sur des choses inimaginables.

* NB: Marguerite = Marguerite Duras, Céline = Louis-Ferdinand Céline, Roland= Roland Barthes. J’aurais pu aussi mettre Pascal, pour Pascal Dandrey, et Louis, pour Louis Aragon. J’aurais aussi pu faire une liste de lectures, note.

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