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De l’amitié

demoiselles de rochefort

[J’ai d’abord voulu mettre « Les Copains d’Abord » en titre, puis je me suis souvenue que je n’aimais pas Brassens. Eh ouais.]

Si je devais écrire une lettre à mes amis, je leur écrirais ça. (ce qui n’est pas très courageux de ma part, car je sais pertinemment que tous mes amis ne liront pas cette lettre, puisque mon blog ne bénéficie pas encore d’une aura internationale-de-la-galaxie-entière)

Mes petits loulous,

Parfois, souvent, tout le temps, H24, même quand je dors… Mes pensées s’emmêlent, et mon cerveau ne cesse de s’agiter. Je suis un peu Lamartine dans la tempête, version moins gnangnan, donc un peu Lamartine/Jack Sparrow dans la tempête.
Je suis capable de ressasser des milliards de choses, d’analyser en détails tout ce qui passe dans ma vie, et de me poser mille questions toutes plus inutiles les unes que les autres.

Mais, dans ces moments de doute immense, vous vous doutez sûrement qu’une chose revient fréquemment: mes amis. (vous, donc) J’ai toujours eu du mal à concevoir qu’on puisse être seul(e). Par « seul(e) », je n’entends pas ici en couple, ou marié(e), ou paxé(e), ou en concubinage (c’est bien Garance, tu connais bien les différents régimes), mais j’entends seule par non accompagnée… J’ai toujours eu une pitié immense (quoique non condescendante) pour les gens qui n’avaient pas d’amis. Je me souviens même qu’au primaire et au collège, je m’étais fixé pour mission d’aider une fille un peu associale de ma classe à trouver des amis. Dans le même registre, lorsque mon petit frère est entré au CP, je ne supportais pas de le voir seul les premiers jours, et je l’avais donc pris par la main, pour l’aider à rencontrer des gens. Ne me lancez pas de fleurs non non, c’est tout naturel.
Pour moi, les amis, c’est un peu comme l’air qu’on respire, c’est hyper-important. (Oui, une de mes plus grandes inspirations est Jean-Claude Van Damme, mais, ça, vous le savez)
Ce qui me frappe avec l’amitié, c’est que, contrairement à l’amour type « big luv avec mon keum », c’est purement désintéressé. On ne devient ami pas ami avec quelqu’un par nécessité. On en a juste envie. Il ou elle est sympa, on a des choses à dire, on sent qu’il y a un feeling ( a good feeling, yeah), et que les fous-rires to come sont innombrables.
Je pense d’ailleurs que c’est pour ça que la perte d’un ami peut être très douloureuse à vivre ; c’est un peu comme une « vraie » rupture, sauf que c’est pire, puisqu’on attendait pas grand chose en retour (un peu de pain sec, et de l’eau, éventuellement) De fait, un des pires sentiments du monde, à mon sens, est de commencer à sentir (admirons ici le magnifique déploiement d’un champ lexical) qu’un ami ne nous intéresse plus vraiment, qu’une relation s’étiole…

Tout ça pour dire que je vous love, mes koalas. C’est parce que, tous, vous me faites un peu réfléchir, vous me confrontez parfois nécessairement à mes bêtises, vous m’ouvrez les yeux when it’s getting dark, too dark to see (OoooOOOOoOOOh), et puis vous savez cuisiner, pour la plupart. Vous me parlez de choses intéressantes, vous êtes beaux, jeunes et gentils, vous avez l’avenir devant vous, et puis vous avez tous envie que je sois votre wedding-planner (comment ça, j’ai forcé quelqu’un?).  Et vous me faites relativiser. When I find myself in times of trouble, my friends come to me et je me dis « what would they do ? »

Kiss kiss love love, et thanks to you all !

G.

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