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La neige n’est pas sexy

envie de ski

Le ski, c’est toute ma vie.
Nan, le ski c’est une-semaine-dans-ma-vie-depuis-que-j’ai-6-ans-et-encore-pas-tous-les-ans. C’était exagéré, dirons-nous.

Vous l’auriez compris, il neige. Votre fil d’actualité Facebook (et non pas « newsfeed », bien trop overrated) est envahi de photos de neige, vous incitant ainsi à faire le tri dans vos « amis » le plus vite possible.
Mais aujourd’hui, oui, aujourd’hui même, j’ose lancer une question polémique: à quoi sert la neige, à part skier (ou snowboarder, ou luger, enfin du moment que tu as la passion du ride, je te kaïffe, ô lecteur) ?
Passée l’euphorie des premiers jours de neige « en ville », une réalité s’empare vite de votre personne: la neige, ça devient vite chiant-chiant. C’est tout zoli tout blanc le matin, on a presque envie de se lancer dedans et de remuer ses bras et ses jambes en cadence. Et puis tu sors de cours, il fait nuit, tu fais la gueule, et la neige s’est transformée en… gadoue. Ô non. Tu as eu la mauvaise idée de mettre tes Clarks, chaussures à la semelle… en gomme. (j’ai de graves problèmes dans ma vie)

D’où mon point: la neige n’est utile que pour skier, et, éventuellement, embellir le paysage environnant. Par là, elle confère un air pseudo-romantique à n’importe quel immeuble bébête ou construction en fer forgé.
Cela m’a donné envie de faire un petit résumé de ce qui me marque au ski, à chaque fois que j’y vais.

Il y a déjà plusieurs sortes de skieurs. 
Le skieur stabilo: le skieur qui est en combinaison fluo de haut en bas (ou de bas en haut), et qui, du coup, se réverbère sur la piste, te permettant ainsi d’admirer son ravissant déhanché lorsqu’il dévale la piste. Car le skieur stabilo est généralement un homme. Moustachu. Chexy, donc. (et un peu québlo dans les années 80, mais nous n’en dirons rien)
Le skieur je-suis-trop-fort: « Mate ma godille parfaite ! » semble-t-il lancer à tous les petits débutants qu’il croise -et double- sur son chemin. En vérité, il ne mérite qu’une seule chose: participer pendant une semaine à un cours de Flocon. Ça, c’est de la vengeance façon Rossignol. (notez cette délicate référence au monde du sport)
Le skieur « j’ai une doudoune Moncler mais je ne sais pas skier »: Contrairement au skieur stabilo, ce skieur est généralement une skieuse.  Lors de mon dernier séjour au ski, j’ai eu l’immense chance de me fracturer l’épaule. Cela  fut fort déplaisant. Mais cela me permis de poser mon noble derrière en terrasse (de bassitude, et pas d’altitude, mais avec de l’attitude), et d’observer les skieurs arrivant à la station. Mon attention s’est rapidement portée sur deux skieuses -mère et fille- vêtues de la même doudoune noire, en vinyle, Moncler. Curieuse, j’attendais donc de les voir descendre… Je ne fus pas déçue. Disons qu’un hippopotame qui aurait chaussé des skis eût été capable de danser la macarena, à leur place. Comme quoi, ma brave dame, le règne des apparences étend ses frontières jusqu’à nos loisirs innocents en montagne, si ça n’est pas malheureux.
Le skieur « restaurant d’altitude »: Généralement, le commun des mortels apprécie le ski aussi car, mine de rien, ça permet de se dépenser et brûler les calories superflues (que le marouflage de stickers le dimanche n’a pas su éliminer). Mais le skieur d’altitude, lui, aime poser ses fesses et manger ses saucisses-frites à 15e all week long. Skier pour redescendre. Une fois dans la journée. Ça se vaut, non?

Evidemment, dans cette typologie, j’aurais pu inclure les moniteurs de ski – soit très sexy, soit très, disons, gentils.  Aux lèvres blanchies par le stick à lèvres (audacieux).
Mais il ne faudrait pas en oublier les essentiels du ski:
La bouffe:  On skie toute la journée, on se dépense, on a bien le droit d’être fatty fat le soir, hein. Tartiflette, fromage fondu, et autres divinitudes nous permettent d’oublier le chagrin de la plaque de verglas. De façon conviviale et décontractée.
L’outfit: Plusieurs choses à distinguer dans l’outfit au ski. Tu marches comme un pingouin atrophié, avec les chaussures qui pèsent ton poids. Tu es habillé comme si tu avais pris 15 kilos, et généralement avec des touches de couleur improbables. Tu as un bonnet péruvien dont tu es très fièr(e), et qui volette délicatement au vent lorsque tu 
descends les pistes à toute allure (ça ou l’aimable bruit de l’étiquette « flosh flosh flosh flosh »)
La glisse: qui est quand même le principe de base. Je ne suis pas une grande sportive, mais si j’aime autant le ski, c’est parce que je prends un plaisir vraiment immense à avaler les pistes. Ce que je viens d’écrire semble absolument logique. Mais je tiens quand même à l’exprimer.
Les cartes postales kitsch: Elles sont, certes, présentes dans tous les lieux de vacances. Mais, au ski, les créateurs de carte semblent se surpasser, à coup de strings multicolores, slips-très-moulants-fluo, de nudité subtile et de jeux de mots graveleux (comme « Sexy les hommes des neiges! » (véridique)), et j’en passe. Il faudrait peut-être songer à dédier un scrapbook aux cartes du ski.
Les télésièges –ou la peur du débutant: 
Il faut arriver à s’asseoir élégamment sur le télésiège. Puis il faut réussir à descendre (pas élégamment, descendre tout court). Puis il faut réussir à aller dans la bonne direction en sortant (et pas tout droit dans le premier skieur venu). Ne parlons pas du si joliment nommé tire-fesses, qui demande une bonne maîtrise de tout plein de choses très compliquées. Surtout, lorsque le télésiège s’arrête en pleine course, vient le moment qu’on attend tous: refaire Les Bronzés font du ski. Tout le monde a bien entendu -voir chanté- « Quand te reverrai-jeeeeeeeeuuuuuuuuuuhhhh pays merveilleuuuuuuux ? » depuis un télésiège à l’arrêt. Comme tout le monde a déjà vu pléthore de pauvres petites personnes perdre leurs skis, et autres accessoires, depuis les hauteurs du télésiège. Drame que de devoir descendre chaussé(e) d’un seul ski.

Je pourrais continuer longtemps, tant la passion de ce sport m’étreint – je songe d’ailleurs à commenter les prochains JO d’hiver, pour que le monde profite de mon expertise à ce sujet. Mais je pense que chacun a son paradigme du ski. Chacun kaïffe des choses différentes. 
Et c’est ça la beauté du monde, baybay.

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